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Quand facebook envahit ta vie

Ou de l'usage problématique des médias sociaux


Tu veux comprendre pourquoi tu n’arrives pas à décrocher de Facebook ? Pourquoi ton pote s’intéresse plus à son fil d’actualité qu’à ce que tu lui racontes ? Pourquoi ton vieil oncle se croit drôle en te disant que tu es accro à « Face de bouc » ? Tu es au bon endroit, pour en savoir plus !




La révolution facebook


Début des années 2000, création de Facebook aux Etats-Unis, un véritable séisme dans le monde de l’internet qui fait trembler des milliards d’utilisateurs. En 2008, l’onde sismique, déborde les frontières et finit par venir se propager dans notre cher pays, troubla la tranquillité des Français et s’installant dans le quotidien de beaucoup d’entre nous. Ce phénomène ne pouvait pas échapper à la curiosité des chercheurs. De ce fait en psychologie, de nombreuses recherches ont vu le jour sur l’utilisation problématique de Facebook (UPF), donnant un méli-mélo d’informations, dans lequel il est facile de se noyer.


Mais qu’est-ce que c’est, l’utilisation problématique de Facebook ?


Attention les chercheurs n’arrivent pas à se mettre d’accord sur une définition définitive. Ici, on considéra qu’il s’agit, d’un comportement d’utilisation problématique, visant à contrôler ses émotions négatives, avec des signes de dépendance, et entrainant des conséquences négatives dans la vie sociale de la personne (ne plus passer beaucoup de temps avec ses amis, par exemple).



Un comportement d'utilisation problématique, avec des signes de dépendance, visant à contrôler ses émotions négatives, ou entraînant des conséquences négatives sur la vie sociale

Les 2287 participants de cette étude, âgés de plus de 18 ans, ont été recrutés

Alors, pourquoi certaines personnes n’arrivent-elles pas à se déconnecter de Facebook ?

Les scientifiques italiens et anglais, Marino, Gini, Vieno et Spada ont publié en février 2018 dans une revue scientifique intitulée : « Computers in Human Behavior », une analyse complète des recherches sur l’utilisation problématique de Facebook (UPF).

Ils étudient les liens qui peuvent exister entre l’estime de soi, la personnalité, le genre, le temps de connexion, les motivations à utiliser Facebook et l’utilisation problématique de Facebook. Leur analyse portait sur les résultats de 56 articles comprenant en tout 27 867 participants, avec une moyenne d’âge de 23 ans.


Résultats ?


L’utilisation problématique de Facebook était plus présente chez les personnes ayant une faible estime de soi et/ou étant anxieux. Un autre facteur à risque est mis en avant, les personnes utilisant Facebook pour rechercher des informations sur leurs amis et/ou l’actualité et/ou pour diminuer leur stress étaient plus à risque de développer une utilisation problématique de ce réseau social que les personnes l’utilisant pour améliorer leur vision d’eux-mêmes et/ou pour être comme leurs potes.




Une utilisation problématique plus présente chez les personnes ayant une faible estime de soi, étant anxieuses, et ou utilisant Facebook pour rechercher des informations sur leurs amis ou diminuer leur stress

Les 2287 participants de cette étude, âgés de plus de 18 ans, ont été recrutés


À noter que les personnes arrivant à contrôler leurs impulsions sembleraient moins à risque de développer une utilisation problématique de Facebook. Enfin, bien que les femmes aient un temps de connexion sur ce réseau social plus long que les hommes, le fait d’être un homme ou une femme ne semble pas être un facteur influençant l’utilisation problématique de Facebook.

Une petite limite quand même : dans cette recherche ils s'intéressent à l’utilisation de Facebook en général. Ce serait peut-être plus pertinent de chercher à différencier les différentes activités réalisées sur Facebook, car quand tu es sur ce réseau, tu peux communiquer avec tes amis, publier des photos, regarder des vidéos… l'utilisation problématique pourrait ne concerner que certaines de ces activités, comme le scrolling compulsif par exemple !


Et les autres recherches ?


Qu’en est-il des résultats des autres études ? Les autres études appuient les résultats de la recherche, des facteurs de risque commun sont retrouvés, suggérant que certaines personnes utilisant Facebook de façon excessive sont plus à risque de développer une utilisation problématique, car ils/elles cherchent à être rassurés sur leurs images, grâce au nombre de likes et de com’s. Un autre facteur à risque pouvant conduire à l’utilisation problématique de Facebook, serait de l’utiliser comme un bouclier permettant de diminuer le stress et l’anxiété. Contrairement à la recherche de Marino et ses collègues, certains chercheurs ont trouvé enfin que même une personne très à l’aise dans les relations sociales, peut utiliser Facebook de façon problématique. Souviens-toi de ce pote sociable qui passe pourtant ses soirées le nez rivé sur ses conversations Facebook. Il semblerait que les hommes aient un temps de connexion plus long, contrairement aux résultats trouvés dans l’article de Marino et ses collègues. Pourquoi nous ne retrouvons pas le même résultat ? Cela peut-être expliquer par le fait que ce sont deux populations différentes qui sont étudiées et donc nous ne retrouvons pas les mêmes effets.


À la suite de cette lecture, tu penses que ton utilisation de Facebook, est problématique ou pas ? Et, est-ce que ta mère avait raison ? À toi d’y réfléchir, car tu es le seul à pouvoir en juger.



Source principale : Marino, C., Gini, G., Vieno, A., & Spada, M. M. (2018). A comprehensive meta-analysis on Problematic Facebook Use. Computers in Human Behavior, 83, 262-277.




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